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    Nouveautés

    Univers :  Tables & divers

    De la menuiserie mobile aux tables fixes.
    Longtemps, du Moyen-Âge à la fin du XVIIIe siècle, les
    tables de repas furent mobiles : constituées d'un plateau de bois posé sur des tréteaux, elles ne sont dressées qu'avant le repas, tandis qu'une longue nappe à plis les dissimule entièrement. A la première Renaissance, sous l'influence de l'Italie, le plateau des tables est fixé aux pieds et souvent doté de rallonges. La fin du siècle voit l'acclimatation des massives "tables en éventail" à l'exubérant décor de rinceaux et de pilastres, dont le piétement peut avoir jusqu'à huit pieds reliés entre eux par des entretoises. Sous le règne de Louis XIII, la table à manger continue, comme les ployants ou "les chaises à tenailles", à appartenir à la menuiserie mobile. Mais on trouve aussi de petites tables fixes de proportion réduite : carrées ou rectangulaires, on les recouvre de tapis d'Orient aux couleurs chatoyantes, trop précieux pour être posés au sol.

    Tables d'apparat /  Sous Louis XIV,
    la table, comme le reste du mobilier, reflète un art de cour et d'apparat. On continue

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    Maison De Vacances Marzais Creations CHILEWICH CUIR AU CARRE CALMA POTERIE GOICOECHEA Sol & Luna

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    ... à dresser de grandes tables à tréteaux pour les repas du soir, tandis que de petites tables rondes servent aux en-cas pris au milieu de la journée. Si, dans les maisons bourgeoises, les tables en noyer restent de forme relativement sommaire, avec plateau rectangulaire et tiroir coulissant, on trouve, dans les demeures aristocratiques, des tables au riche décor sculpté et doré, censées rivaliser en éclat avec les meubles en argent commandés aux Gobelins pour les appartements du roi. Œuvres du sculpteur, les tables placées en appui contre les murs sont appelées "pieds de table en console". Elles forment un ensemble d'apparat avec de hauts guéridons, les torchères, qui supportent des girandoles de cristal servant à l'éclairage. Dans la chambre, les paravents protègent des courants d'air et côtoient la "toilette", cette petite table dissimulée par un long tapis et recouverte d'une pièce en fine toile appelée "toilette", sur laquelle on pose, devant un miroir, brosses, flacons et pots à onguents.

    Petites tables à usages / Les années 1700 -1715 voient, dans l'ameublement, un assouplissement général des lignes, et, dans l'habitat, une recherche nouvelle du confort et de l'intimité. Aux vastes pièces d'apparat imitées du modèle versaillais succèdent des appartements à l'échelle réduite : la recherche du confort et la spécialisation des usages - antichambre, cabinet -, imposent des pièces de moindre proportion.
    Les tables s'adapteront donc à cette réduction de l'échelle du logis et à cet amenuisement du décor. Les années 1730-1750, qui coïncident avec le triomphe des courbes du style rocaille, mettent à l'honneur les consoles et leur réseaux déchiquetés de coquilles, de fleurons, d'enroulements et de motifs losangés. Fixés au mur sous les trumeaux de glace, elles sont assorties aux couleurs des lambris.

    En accord avec une recherche toujours plus grande des commodités, le style Louis XV montre, en ébénisterie, la multiplication des petites
    tables à usages. Si pour les repas du soir, on continue de dresser la table sur des tréteaux mobiles, les tables "volantes" pourront être transportées au gré des besoins. Le galbe de leurs formes, la cambrure de leurs pieds, la richesse de leur ornementation en bronze, la beauté de leurs plateaux de marbre, de porcelaine ou de marqueterie, en font des meubles tout empreints de grâce féminine. Faites pour les femmes, voici la chiffonnière, petite table à ouvrage dont les pieds cambrés sont reliés par une tablette d'entre-jambe, la table "d'en cas" qui sert aux collations improvisées, la table à café dite aussi "cabaret", au plateau en marbre ou en porcelaine sur lequel on pose la cafetière et les tasses. C'est aussi l'apparition de la table de chevet ouverte sur le devant ou fermée par un vantail, que l'on dissimule dans la journée dans la garde-robe, de la coiffeuse ou du rafraîchissoir, meuble de service muni de poignées de préhension latérales et de roulettes, qui, grâce à ses seaux cylindriques en cuivre, permet de tenir aux frais les boissons. Dans une société qui cultive le plaisir et la frivolité se multiplient les tables de jeux : elles seront de forme carrée pour le quadrille, triangulaire pour le tri, circulaire pour le brelan, rectangulaire pour le trictrac et dotées d'un plateau de jeu intégré. Grâce à leurs panneaux coulissants et à leurs pupitres à abattants, les petites tables peuvent combiner plusieurs usages : la toilette se fait ainsi écritoire ou liseuse, tandis que la table à jeux est souvent à dessus brisé afin de pouvoir se ranger hors le temps du jeu.

    Naissance de la table à manger /  Sous Louis XVI, le retour à l'antique marque un abandon des courbes pour des formes rectilignes : mais on aime toujours les
    petites tables pour leur mobilité et leur légèreté, tandis que se multiplient les tables à mécanismes. C'est toujours la femme qui dicte le goût du jour et c'est pour elle que sera créé le bonheur-du-jour, cette table à écrire surmontée d'un gradin à tiroirs. Le goût dominant est à l'acajou, tandis que dans les années 1780-1790 se généralise l'usage anglais de la table placée en permanence au centre de la salle à manger : il est encore le nôtre. D'Angleterre est également importé le guéridon tripode appelé à une longue fortune. Sous l'Empire, l'usage de l'acajou massif ou plaqué sera grandissant, tandis qu'on abandonne la marqueterie au profit d'une simple ornementation en bronze. Les petites tables d'inspiration antique réactualisent des formes anciennes ou en créent de nouvelles : athéniennes, lavabos sur trépied dits "sauts du lit", tables de nuit ou "somno" cylindriques, en forme de stèles funéraires ou de bornes. Sous la Restauration et sous Louis-Philippe, une recherche accrue du confort entraîne une multiplication des petits meubles, guéridons, travailleuses et tables à jeux, tandis que les pièces se dotent de paravents protecteurs contre les courants d'air. Sous le Second Empire, le guéridon redressable connaît une grande vogue, comme les petites tables à usage multifonctionnel. Ces tables d'appoint permettront également d'exposer les bibelots nés d'une production industrielle. Inspirées du monde végétal, les formes organiques de l'Art Nouveau, retrouveront les courbes du style Louis XV, et comme au XVIIIe siècle, on produira de nombreuses petites tables d'ébénisterie, tables à thé gigognes, tables d'appoint nénuphar, guéridons au piétement en forme de libellule (Gallé). Avec son goût des bois précieux et des formes monumentales, l'Art déco variera sur la console, sa ligne racée, son haut piétement, et retrouvera la beauté rectiligne du style Louis XVI. Les réalisations des bars et des hôtels, l'équipement de luxe des grands paquebots inspirent également aux ébénistes la création, dans les années 20, de bars d'appartement, de chariots et de tables roulantes qui mêlent les beaux placages d'acajou, d'ébène ou de loupe d'amboine à une structure métallique.  

    Le fonctionnalisme : tabula rasa / Le fonctionnalisme va rompre avec l'ornement. Il supprime de l'ameublement aussi bien les petits meubles décoratifs de style que les productions luxueuses de l'Art déco : c'est la naissance de la standardisation. En 1926, avec la cuisine de la maison du directeur du Bauhaus, Gropius conçoit la première cuisine équipée. Les anciens meubles de cuisine -
    bahut, desserte, table et buffet - sont remplacés par des plans de travail dégagés et par des placards coulissants rendant ustensiles et appareils ménagers facilement accessibles. C'est la même volonté de standardisation qui présidera, en 1925, au Pavillon de l'Esprit nouveau, dans lequel Le Corbusier supprime tous les meubles de rangement traditionnels, de l'armoire à la bibliothèque, pour leur substituer des casiers intégrés qui épousent les formes géométriques de l'architecture, sans s'ajouter à elle. Le mobilier - tables et sièges - est ainsi réduit au strict nécessaire.

    Retour aux meubles d'usage / Aujourd'hui, l'exiguïté des appartements impose toujours les meubles de cuisine intégrés, tandis qu'au salon et dans la chambre, abondent les
    tables d'appoint multi-usages et mobiles. Les consoles sont également prisées pour leur beauté pure : leur haut piétement peut les transformer en tables de bar, de même qu'on mangera de façon informelle autour des tables basses. En réaction à une trop grande standardisation, la cuisine voit le grand retour des meubles d'usage, bahuts et buffets inspirés par le style campagne, escabeaux servant à entreposer des ustensiles. Les vitrines à usage professionnel, les meubles de métier sont également en faveur. On remarque, enfin, le retour de la grande table de salle à manger, table de réfectoire, table de monastère, table de campagne. On l'aimera aussi bien en verre cintré qu'en béton ciré ou qu'en bois massif, sans nappe ou seulement ornée d'un chemin de table. Sa beauté monumentale apporte aux intérieurs une authenticité des formes et des matériaux qu'ils avaient parfois perdue et une convivialité simple qui fait que chacun se retrouve "côte à côte".
     

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