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    Univers :  Tissus Rideaux Passementerie

    Petite histoire des arts textiles dans l'ameublement français. Avec le règne du vitrail et des fenêtres cloisonnées qui filtrent la lumière du jour, le rideau tel que nous le connaissons aujourd'hui n'apparaît que tardivement dans l'ameublement français. Rideaux et courtines servent essentiellement à réchauffer les lits, tandis que les tapisseries constitueront jusqu'au début du XVIIe siècle le principal élément décoratif mural, pour s'insérer ensuite dans un décor compartimenté de lambris à la française.

    Du Moyen Âge à la Renaissance, donc, tentures et tapisseries décorent les murs, tandis que les lits sont surmontés d'un ciel et fermés de rideaux, afin de protéger du froid et des courants d'air. Aux murs des palais et des demeures seigneuriales, des tentures montrent des scènes de chasse, relatent les amours des héros et des dieux ou décrivent le cycle toujours recommencé des saisons. Sous Louis XIII, les murs des pièces sont tendus de tapisseries ou de cuirs gaufrés et dorés, puis les lambris à la française vont accompagner ou se substituer aux tapisseries. Les petites tables fixes sont recouvertes de tapis aux couleurs chatoyantes, les

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    ... lits s'enveloppent de cantonnières et de rideaux enrichis de velours ciselé et de broderies à bande, le tout coiffé d'un baldaquin. Sous le règne de Louis XIV, tous les partis décoratifs en vigueur sous Louis XIII se maintiennent, tel le lambris d'appui surmonté de tapisseries. Entièrement garni d'étoffes, le lit est quant à lui doté de quatre montants de bois qui soutiennent un ciel simple surmonté de vases et de panaches : c'est le lit "à la française".

    Avec La Régence, la taille des appartements se réduit, les formes du mobilier s'allègent, les lignes s'assouplissent, comme la recherche du confort et de l'intimité prime. Le renouveau du décor intérieur, le développement des petits appartements et l'usage grandissant des boiseries créent alors, dans le domaine de la tapisserie et du tissu d'ameublement, un répertoire pastoral tout de grâce et de fraîcheur. Sous Louis XVI, la palette des lambris s'éclaircit encore et l'on recourt aux glaces, aux soieries, aux indiennes et aux papiers peints pour orner les murs. La garniture des sièges et la vogue des tentures murales favorise, enfin, l'essor des soies et des satins brochés produits par les grandes soieries lyonnaises.

    Le goût étrusque du Directoire va mettre à la mode les velums et les ombelles à l'antique et l'usage des tentures plissées complexes que l'on fixe à même les murs. Si l'on garde l'habitude sous l'Empire de draper la chambre à coucher en forme de tente, les étoffes plissées passent de mode, tandis que se généralise bientôt l'usage moderne des étoffes tendues en aplat.

    Sous la Restauration, le rôle du tapissier s'accroît encore. Si les tentures de soie sont assez rares chez les particuliers, toiles et cotonnades imprimées comme les toiles de Jouy sont en revanche très prisées. La vogue naissante des sièges de tapisserie à la fin du règne de Charles X fait la part belle aux textiles. Les tapis, enfin, complètent l'ameublement, déclinés dans des teintes assez sourdes pour se fondre dans l'ensemble.

    Le règne de Louis-Philippe est marqué par une recherche toujours accrue du confort, qui coïncide avec l'ascension de la bourgeoisie. Rideaux, voilages, stores bouillonnés et lourdes étoffes garnissent les portes, les fenêtres et les lits, calfeutrant les bruits de la rue et filtrant le jour trop cru de la lumière naturelle. Le tapissier continue de régner en maître sous le Second Empire et met à l'honneur tous les raffinements de la passementerie : bouffettes, galons à crêtes, glands à corps multiples, franges, pompons étoffent les meubles et les abat-jour, tandis que les embrasses, les cordelettes et les lambrequins créent de savants plissés destinés à jouer des effets de moire et des reflets changeants de la lumière. Le textile d'ameublement est un élément essentiel du décor intérieur. Il est omniprésent, des rideaux à lambrequins aux sièges capitonnés et frangés, des tables juponnées aux cheminées festonnées. Les murs sont tendus de soieries, les fauteuils houssés de chintz, et partout les velours frappés, les brocards, les reps et les lampas sont le signe de l'opulence et du faste.

    Si l'Art Déco, dans sa recherche du luxe, remet à l'honneur la tapisserie sur les murs, les sièges et les paravents, l'Art Nouveau, qui tend à souligner la beauté nue de la ligne, puis le fonctionnalisme, qui milite pour la vérité des matériaux, signeront la mort définitive de cet art tapissier. La « loi du ripolin » prônée par Le Corbusier triomphera et verra pour longtemps le règne des murs blancs qui est encore le nôtre. Avec la vogue des grandes baies vitrées et des lieux ouverts, les rideaux au lourdes étoffes se verront progressivement remplacer par des stores-bateaux ou par de fins voilages laissant passer la lumière.
     

    Nouvelles tendances textiles : Tissus et rideaux ont-ils définitivement disparu de nos intérieurs ? Il n'en est rien et l'on assiste depuis une dizaine d'années à un renouveau incontestable du tissu d'ameublement marqués par plusieurs tendances. La première tendance est celle des rideaux en coton ou en lin déclinés dans des blancs purs et noués par de simples nouettes : vous trouverez sur Decofinder les modèles de Maisons du monde, de Côté Bastide qui renouvellent le style campagne et l'inspiration provençale ou la marque Coquecigrues qui varie avec esprit sur un motif traditionnel de toile de Jouy. À côté de ces cotonnades aériennes, d'autres maisons proposent des matières naturelles qui offrent leur authenticité et leur charme brut : ainsi de la Compagnie Marianne Oudin, éditeur de tissus en fibres végétales, comme les fibres d'ortie, de jacinthe d'eau, d'abaca, de banane, d'ananas, de chanvre ou de jute qui serviront aussi bien pour des stores, des rideaux que des claustras, des paravents ou de gros coussins de sol.  

    La vogue est aussi aux séparations mouvantes, rideaux de porte réalisés dans des matériaux légers - rubans, pompons, perles ou plumes - qui peuvent former tenture ou s'accrocher en ligne isolée, au gré des envies. Ou encore à ces rideaux aux matériaux innovants qui feront grand effet tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Ainsi des rideaux en cottes de maille de la maison De Foin ou encore des rideaux en non tissé double face créés par Atmostyl. Découpés au laser, sans aucune couture, ils peuvent être ajustés en longueur d'un simple coup de ciseaux. Nouvelle génération de rideaux ignifuges et hydrofuges, ils pourront faire office de tentures d'intérieur, de panneaux de séparation pour cloisonner un open-space, une terrasse ou une piscine, ou d'élément décoratif pour une réception ou une garden-party.

    Quant aux tissus d'ameublement, les fibres végétales continuent à remporter toutes les faveurs, abaca, rabane ou ramie, tout comme les lins froissés et les cotons lavés que l'on associera à des meubles de style, bergère Louis XV ou fauteuil Louis XVI, comme à du mobilier ultra-contemporain et minimaliste. Mais le goût pour les matières sensuelles et précieuses demeure, cuir, alpaga, astrakan. On réédite, enfin, des modèles de damas, de lampas ou de brochés anciens, mais plutôt que de les associer à une exubérance tapissière comme sous le Second Empire, on les destine à une pièce unique, fauteuil, paravent ou pan de mur où ils se dérouleront tels des kakémonos, véritables tableaux textiles.

    La passementerie : un vocabulaire plastique inédit : Il faut enfin redécouvrir la passementerie, qui, grâce à l'inventivité de ses formes et à la variété de ses matériaux pourra orner les rideaux les plus contemporains comme les lourds brocards à l'ancienne. La maison espagnole Color de Seda crée des pompons qui évoquent des nuages, des bouffettes en forme de fleurs ou de coquillages, des effilés qui ont la légèreté des ailes d'un papillon. Thomas Boog s'est quant à lui associé aux Passementiers Declercq pour créer une superbe branche de corail en passementerie, évocation des récifs tropicaux. Ne manquez pas, enfin, de découvrir sur le site les créations de Rémy Lemoine. Laissons-lui la parole, car il résume mieux qu'un autre le renouveau de la passementerie, grâce auquel une simple embrasse peut devenir bijou ou sculpture : "La passementerie se transforme en sculpture, et devient une œuvre d'art. L'embrasse est un bijou de forme simple et contemporaine. Corne en verre de Murano, collier de paille, ellipse de bois, osier, cuir, raphia sont travaillés ici en volutes et le fer forgé se transforme en porte-rideau. Faire sortir l'embrasse des clichés traditionnels de la décoration en basant mon travail et ma réflexion sur l'emploi de techniques traditionnelles ou avant-gardistes. Réécrire la tradition avec un vocabulaire plastique inédit afin qu'un nouveau langage puisse résonner."

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